Biographie

Biographie

Imany

est capable de tout. Se distinguer au sein d’une famille nombreuse d’origine comorienne. Faire ses classes mannequin à New York avant de réaliser qu’il ne faut plus résister à l’appel de la musique, monter sur scène pour ne plus jamais en descendre – sous le beau nom d’Imany. Sortir deux albums, The Shape of A Broken Heart (2011) et The Wrong Kind of War (2016), qui allient soul et folk avec un chic fou. Signer un tube, « Don’t Be So Shy », pour le très girl power Sous les jupes des filles réalisé par Audrey Dana. Imany est aussi capable de lever le tabou sur l’endométriose et de s’engager aux côtés de l’association ENDO mind, parler de la responsabilité de l’artiste lorsqu’elle performe aux Victoires de la Musique. Et, aujourd’hui, de réunir huit violoncelles autour d’elle pour un album de reprises qui deviennent, sans oublier leurs racines, des chansons d’Imany.

Huit violoncelles et une seule voix, personne n’a jamais osé le faire. Une lubie ? Pas du tout.
Depuis le début des années 2010, Imany est attirée par les cordes, séduite par les reprises du Vitamin String Quartet… tout en se disant qu’un simple accompagnement vocal pourrait suffire. Elle enchaîne ensuite les projets et les tournées, fait des bébés et un burn-out, a besoin de se renouveler. Huit violoncelles, c’est une multitude de possibilités entre le grave et l’aigu : «Parfois, on a l’impression qu’ils peuvent être des cuivres ou des guitares électriques…Comme s’ils étaient hantés.»

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Alors elle décide de jeter un sort sur ce passionnant et mésestimé instrument, et sur des chansons déjà existantes. Vaudou, donc. Et, parce que le «Voodoo Child» de Jimi Hendrix sonne si bien, Voodoo Cello. Imany a 40 ans. Un bel âge où l’on gagne en confiance autant qu’en audace : «Devenue mère sans renoncer à mon travail, j’ai décidé de ne plus douter. D’accepter le feu du féminin sacré, non pas comme une domination, mais comme une force incontournable. Ce qui compte, c’est ce qui fait sens. Et il n’y a rien qu’une femme ne puisse pas faire.» Dont acte avec Voodoo Cello, album chanté, enregistré, arrangé et réalisé par Imany. Sans besoin de quelqu’un d’autre que les violoncellistes. Self made woman ! «Il y a une grande part d’inconscience ! avoue-t-elle. La prise de son est très complexe : huit instruments identiques, c’est techniquement très difficile.» Le choix se fait vite, entre classiques qui l’habitent depuis toujours et coups de coeur plus récents : «Le principe d’une bonne cover, c’est que la chanson devient la vôtre. Je m’empare de la chanson en voix guitare, je trouve la tonalité qui me correspond, je cherche à modifier le tempo… et j’écoute le texte. Je ne peux pas chanter des paroles que je ne peux pas défendre.»

Quitte à rendre plus profond un titre tout en légèreté, ou offrir de la lumière à certains titres mélancoliques, grâce à un son longuement façonné mais d’une immédiate spontanéité, brut sans être abrupt, cristallin sans être lisse. On sourit, émus ou surpris, on se surprend à groover ou à se laisser rêver…Si les chansons d’amour ne manquent pas ici, Imany met également ces reprises au service de ses propres convictions. Elle raconte des femmes qui se battent pour vivre leur relation («The Things She Said»), la sororité («Wild World»), la capacité de résilience («I’m Still Standing»), elle dénonce le racisme («Black Little Angels»), la nocivité capitaliste («Les Voleurs d’Eau»), les ravages de la drogue («The A Team»)… «Depuis la naissance, je suis engagée, je m’insurge contre l’injustice», affirme-t-elle. Ce qui s’entend dans cet album mémorable, d’une beauté épurée et intense. «Huit violoncelles, ce sont huit âmes qui nous parlent, confie Imany. On aime ou on déteste…» Le sort est jeté, nous sommes ensorcelés.

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